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L'injonction inconsciente d'être une mère parfaite

  • Photo du rédacteur: Marie Laumuno
    Marie Laumuno
  • 25 déc. 2023
  • 2 min de lecture


Devenir parent est un événement majeur dans une vie.


“Mais tu devrais être heureuse, tu as un enfant en bonne santé!”


Et si je ne suis pas heureuse, suis-je une mauvaise mère?

NON! Je suis une maman qui traverse une période particulièrement vulnérable. C’est une sacrée période de transition dont on ne parle pas encore assez, où devenir parent remue beaucoup de sentiments, de pensées, et peut faire resurgir des angoisses, des peurs liés à sa propre enfance.


Elle fait parfois remonter des souvenirs enfouis au fin fond de son esprit. Tels que le lien qu’on a entretenu avec ses propres parents, des souvenirs d’enfance… Il peut aussi il y avoir une remise en question : le sentiment de ne pas être une "bonne" mère.


Ce sentiment peut-être majoré par le fait de ne pas avoir eu l'accouchement que l’on voulait, pas pu avoir le fameux peau à peau tant indispensable à la mise en place de l'allaitement, au lien d’attachement…


Cela veut-il dire que je ne suis pas une bonne mère si je n’ai pas accouché par voie basse? Si je n’ai pas pu faire du peau à peau avec mon bébé? Mon enfant va-t-il m'aimer si j'ai été séparée de lui à la naissance?


NON! Mais si dans mon mental, je pense que cela va avoir un impact sur ma relation avec mon bébé, cela va majorer mon sentiment d’incapacité et venir appuyer sur des points sensibles, à chaque fois que je serais confrontée à une situation que j'aurais l'impression de mal gérer.


C’est assez déstabilisant quand on n'y est pas pas préparé.


Et en même temps, personne ne peut pas dire à cette jeune maman qu’elle n’a pas le droit de ressentir ce qu'elle ressent. Nous n'avons pas le droit de minimiser ce qu’elle ressent.

Oui elle voulait accoucher de telle manière et cela n’a pas pu se faire, elle a tout de même le droit d’être déçue, en colère frustrée ou autre!


Oui elle a le droit de penser que c’est une mauvaise mère et d’être accueillie sans jugement car c’est un premier pas vers une prise de conscience plus globale de sa situation.


À ce moment-là, ce dont une jeune maman a besoin, c'est d'être écoutée et accueillie pleinement dans ce qu'elle vit, d'être accompagnée et réconfortée.


Cependant, il faut faire attention à ce que ces pensées ne soient pas les symptômes de quelque chose de plus grave, comme la dépression périnatale ou dépression du post partum.


Si cela dure plus de deux semaines et/ou que l’état émotionnel s’intensifie, il faut consulter un professionnel de la santé mentale.


Si vous vous sentez concernée par mes propos, vous pouvez me contacter et nous pourrons échanger en toute simplicité.


Marie Laumuno

Infirmière Puéricultrice

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