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La théorie de l'attachement

  • Photo du rédacteur: Marie Laumuno
    Marie Laumuno
  • 25 juil. 2023
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 16 avr. 2024



la théorie d'attachement un outil pour débelopper des relations harmonieuses avec son enfant
relations securisantes

Savez-vous ce qu'est l'attachement ?


J’ai pu en apprendre plus sur cette notion depuis que je me suis tournée vers une parentalité positive, plus consciente. Elle a pris encore plus de sens depuis que je travaille en milieu scolaire, auprès d’enfants et d'adolescents.


J’aimerais partager avec vous cette notion et vous expliquer en quoi l'attachement est fondamental.


La théorie de l'attachement a été développée aux États-Unis par John Bowlby, psychiatre anglais et affinée par ses proches collaboratrices Mary Ainsworth puis Mary Main dans les années 60.


Selon John Bowlby, pour se développer de façon harmonieuse tous les êtres humains ont besoin d'avoir des liens affectueux avec au moins une personne qui prend soin de lui et le protège de façon cohérente et constante. Cette personne représente la figure d'attachement primaire qui est la base de sécurité affective vers laquelle l'enfant se tourne en cas de détresse. Le rôle de l'adulte est de répondre à ce besoin de protection¹.


L'attachement est un besoin vital pour tout être humain : se sentir compris, aimé et protégé.


Mais qu'est-ce que cela signifie ?


Nous avons tous besoin de nous sentir :

  • compris par notre figure d'attachement principale, qui va comprendre et répondre à nos besoins de façon cohérente et constante, elle perçoit notre vie intérieure derrière notre comportement,

  • protégé, c'est-à-dire d'être à l’abri de tout danger et ne pas avoir peur de l’adulte qui s'occupe de nous ;

  • réconforté, lorsque la figure d'attachement vient soulager notre angoisse ou notre souffrance.

Tout cela donne un sentiment global de sécurité intérieure dans la relation².

développer des relations harmonieuses et sécures avec son enfant
La théorie d'attachement

Lorsque ces besoins sont satisfaits, l’enfant recherche la proximité physique et affective de sa figure d’attachement, qui lui apporte apaisement et réconfort puis, progressivement la force et le désir d’explorer le monde qui l’entoure.


Il y a toujours une figure d'attachement principale, c'est la personne qui s'occupe le plus souvent de l'enfant pendant ses premières années de vie (ce n'est pas obligatoirement la mère mais le plus souvent c'est elle). Le second parent est la figure d'attachement secondaire, c'est-à-dire qu'en l'absence de la première figure, l'enfant se tournera vers la seconde personne. Plusieurs autres figures secondaires peuvent prendre le relais quand la première est absente (le père, la grand-mère, la assistante maternelle...).


Différents styles d'attachement ont été mis en évidence par Mary Ainsworth lors d’une expérience réalisée, qu’elle a nommé “La situation étrange".


Il y a :

  • les modèles sécurisants qui nous apportent de la souplesse d'esprit, une bonne compréhension de soi et un bon sens relationnel,

  • les modèles insécurisants se présentent sous plusieurs formes et entravent, chacun à sa manière, la capacité d'adaptation, la compréhension de soi et le lien aux autres.

L'enfant est acteur car il recherche la proximité, le réconfort de l'adulte grâce à des comportements innés tels que le grasping, la succion, les pleurs, le sourire et plus tard la poursuite (la marche).


En fonction de la qualité et de la régularité des réponses de l'adulte, de sa disponibilité, de sa sensibilité à son enfant, ce dernier va développer un style d'attachement qui va impacter toutes ses relations futures.


Cet attachement va évoluer au fur et à mesure des expériences de vie de l'enfant, et des rencontres qu'il fera.


Dans un prochain article, je parlerai des différents styles d'attachement.


Marie Laumuno

Infirmière puéricultrice


Sources :

¹ Catherine Gueguen, Pour une enfance heureuse, Pocket evolution, 2015, p.115

² Daniel Siegel, Le cerveau de votre adolescent, comment il se transforme de 12 à 24 ans, Les Arènes, 2018, p.153





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